ET SI LE STRESS DEVENAIT UN ALLIÉ DE LA RÉUSSITE ACADÉMIQUE ?

Entre la pression des notes, la préparation du bac ou des concours, et les échéances Parcoursup ou MonMaster, le stress fait souvent partie du quotidien des lycéens et des étudiants. On a souvent tendance à diaboliser le stress. Or lorsqu’il est bien compris et bien régulé, il peut pourtant devenir un allié de la réussite…

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Par Adam Girsault

Mis à jour le novembre 4, 2025

Entre la pression des notes, la préparation du bac ou des concours, et les échéances Parcoursup ou MonMaster, le stress fait souvent partie du quotidien des lycéens et des étudiants. On a souvent tendance à diaboliser le stress. Or lorsqu’il est bien compris et bien régulé, il peut pourtant devenir un allié de la réussite académique. Alors faut-il forcément chercher à s’en débarrasser ?

Le stress, qu’est-ce que c’est ?

Une émotion de la famille de la peur

Le stress est une émotion déclenchée lorsqu’une situation est perçue comme menaçante, imprévisible ou difficile à maîtriser. Typiquement, on le ressent quand :

  • on manque de contrôle (par exemple avant un oral ou un examen insuffisamment préparé)
  • on fait face à quelque chose de nouveau (entrée en classe prépa, arrivée à l’étranger, nouveau prof…)
  • la situation est en partie imprévisible (interro surprise, résultats des autres candidats lors d’un concours, personnalité du jury pour un oral)
  • ou lorsque l’ego est menacé (peur d’échouer, de décevoir, de ne pas être à la hauteur).

Ces ingrédients sont additifs : plus ils sont nombreux, plus le stress ressenti est important.

Une réaction physiologique

Face à ces déclencheurs, le corps réagit automatiquement : l’amygdale (située à l’arrière du cerveau) s’active et libère deux hormones dites “du stress” : l’adrénaline et le cortisol. Le cœur s’accélère, la respiration se raccourcit, le corps produit de la chaleur. Tout cela a un sens : le stress nous permet de mobiliser l’énergie nécessaire pour affronter une difficulté.

Le stress est donc un système d’adaptation : il nous prépare à faire face, à sortir de notre zone de confort : nous dépasser, apprendre, progresser. 

Trop de stress : danger !

Cependant, une surcharge de stress peut avoir l’effet inverse. Au-delà d’un certain seuil, la performance s’effondre : c’est ce qu’illustre la célèbre courbe du stress en U inversé :

  • À un niveau faible de stress : on a peu d’énergie, on s’ennuie, on ne se sent pas véritablement engagé
  • À un niveau modéré de stress : on est plus concentré, motivé, créatif, vigilant, efficace : c’est la zone de performance optimale. Le niveau de stress permettant de se trouver dans cette zone de performance optimale est propre à chacun, chaque individu ayant une sensibilité au stress différente.
  • Un niveau trop élevé : on perd ses moyens, on peut ressentir des douleurs physiques ou une grande fatigue nerveuse. On parle alors de “mauvais stress”. Les symptômes de stress excessif sont nombreux : tensions dans la nuque, maux de ventre, troubles digestifs, troubles du sommeil, irritabilité, démotivation, baisse de confiance. Autant d’effets néfastes à la performance et au bien-être…

Comment rester dans sa zone de performance optimale ?

C’est ce qu’on appelle la gestion du stress. Il ne s’agit pas de le faire disparaître, mais d’apprendre à le réguler pour bénéficier de son effet “boost” sans en subir les excès.

Voici les 3 leviers possibles pour y parvenir :

Accueillir et comprendre l’émotion

Plutôt que de le nier (“il faut que je déstresse”), il est plus efficace de reconnaître le stress et de le décoder.

  • Identifier ce que l’on ressent : mains moites, respiration saccadée, tics nerveux…
  • Nommer l’émotion (“je me sens sous pression”). 

Ces deux premières étapes permettent déjà, en général, de calmer le stress et de relâcher les tensions. Pour aller plus loin, on peut alors : 

  • Identifier le besoin associé : ai-je besoin de reprendre du contrôle ? De rendre la situation plus prévisible ? De relativiser l’enjeu ?

Une fois ce besoin identifié, on peut agir. Par exemple : 

  • faire un planning pour anticiper
  • s’entraîner avec des sujets blancs
  • ancrer ses réussites passées pour renforcer sa confiance.

L’une des clefs pour évacuer les pensées négatives dûes au stress, c’est l’action ! 

Libérer le surplus d’énergie

On l’a vu, le stress libère une forte dose d’énergie physique. Si elle n’est pas utilisée, elle peut se transformer en tension ou en agitation mentale. L’activité physique est un excellent moyen de réguler notre énergie : marche rapide, natation, course, yoga, danse… Peu importe l’activité, tant qu’elle permet de décharger l’excès d’énergie et d’apaiser le corps. Faire du sport même 15 minutes peut suffire à lâcher-prise et à retrouver plus de sérénité, en plus d’améliorer sa santé physique !

3. S’ancrer dans l’ici et maintenant

L’objectif est de ramener l’attention à l’instant présent pour sortir des pensées parasites (“j’aurais dû mieux faire” ; “Et si j’échoue ?”) et apaiser le mental. Les outils anti-stress les plus simples à mettre en oeuvre sont :

  • les exercices pratiques de relaxation (respiration consciente ou cohérence cardiaque)
  • les activités manuelles ou artistiques (musique, dessin, cuisine, jardinage…),
  • ou simplement un moment de plaisir sans enjeu (promenade dans la nature, moment entre amis ou avec son animal de compagnie…)

Concrètement, comment ça se passe dans les études ?

Apprivoiser son stress est un véritable levier de réussite scolaire. Les jeunes qui savent reconnaître et réguler leur stress développent :

  • une meilleure concentration lors des révisions
  • une plus grande résilience face aux imprévus (notes, changements, concours)
  • et une confiance durable dans leurs capacités

Ils adoptent une posture plus mature et proactive : au lieu de subir la pression, ils la transforment en énergie d’action. Ce changement d’attitude peut faire toute la différence, notamment dans les périodes à fort enjeu comme le bac ou les examens.

Clémence, devenue “maître” en gestion du stress

Clémence, élève en Terminale, est une jeune fille perfectionniste et exigeante. La pression des notes jouait pourtant en sa défaveur. Souhaitant “réussir” à tout prix, elle ne se laissait aucun temps libre et s’épuisait à travailler sans relâche. Jusqu’à ne plus arriver à se concentrer suffisamment pour être efficace et voir ses résultats chuter, souffrir d’insomnie et de fatigue chronique. 

En apprenant à comprendre son stress (identifier ses déclencheurs, s’autoriser des pauses, s’appuyer sur des routines physiques et respiratoires) elle a pu reprendre le contrôle sur sa scolarité. Ses révisions sont devenues plus efficaces, elle a retrouvé un sommeil plus réparateur, et une nouvelle confiance dans ses capacités. Le stress est toujours là car Clémence s’est fixé des objectifs ambitieux, mais il l’aide désormais à mieux s’organiser et à optimiser ses efforts.

Vous souhaitez être accompagné pour apprendre à mieux gérer votre stress ? Contactez-nous dès aujourd’hui pour échanger sur la manière dont nous pourrions vous aider !

Adam Girsault Auteur
À propos d'Adam Girsault

Avec une Licence (LLB) de l'UCL et d'Assas, et le programme Grande École à HEC Paris, Adam a plus de 10 ans d'expérience dans l'éducation et le mentorat d'étudiants. Passionné par l'aide aux étudiants pour atteindre leurs rêves académiques, il a co-fondé Your Dream School pour guider les étudiants dans l'admission universitaire et la préparation aux entretiens pour des institutions internationales prestigieuses.

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