Étudier à l’étranger : comment bien choisir son école de commerce ?


Le bachelor of Business Administration (BBA) est une formation post-bac, axée sur la gestion d’entreprise, qui se déroule généralement sur trois ou quatre ans. Ce type de formation s’adresse aux étudiants souhaitant poursuivre une carrière internationale dans le domaine du commerce. Pour répondre à la demande grandissante des étudiants, de nombreuses écoles de commerce à travers le monde offrent désormais des cursus de BBA. Si ces écoles de commerce ou business schools ont de nombreux points communs (enseignement interactif, cours en anglais ou encore possibilité d’alternance), elles se distinguent aussi par leurs frais de scolarité, pouvant aller de 2 100 € aux Pays-Bas à plus de 60 000 € l’année aux États-Unis !

Les programmes à travers le monde

Voici un petit tour d’horizon des programmes de BBA proposés à travers le monde.

Au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni abrite sur son territoire des cursus de business management qui attirent chaque année des milliers d’étudiants internationaux. On peut notamment mentionner des business schools prestigieuses telles que la Warwick Business School, la School of Management de l’université de Bath, l’Alliance Manchester Business School, la CASS Business School à Londres ou encore la Business School de l’université d’Exeter.

Par ailleurs, des universités de tout premier rang à Londres, comme la London School of Economics (LSE), King’s College London (KCL) ou encore University College London (UCL), proposent également des programmes d’économie ou de management très réputés et sélectifs. Enfin, l’université d’Oxford propose aussi un cursus d’économie et management particulièrement compétitif : seul 1 candidat sur 14 y est admis.

Sigrid, étudiante en économie et économétrie à l’université d’Exeter en Angleterre, raconte son expérience du système universitaire anglais dans lequel l’autonomie et la discipline personnelle sont de rigueur : « Je pense qu’il est important de réaliser l’importance du travail personnel dans le système anglais. Nous sommes très libres, la plupart des cours ne sont pas obligatoires et il faut demander pour obtenir de l’aide. C’est un système qui ne convient pas à tout le monde : les étudiants anglais ont appris à être indépendants très tôt (car beaucoup viennent de pensionnats), mais ce n’est généralement pas le cas des étudiants étrangers. Il faut être préparé à un certain choc. Heureusement, les notes obtenues en première année ne comptent pas pour la note finale de licence, donc vous aurez une première année pour vous adapter. »

En Suisse

HEC Lausanne propose deux bachelors of Science, un en économie politique et un en management.

Il existe un tronc commun pour les deux premières années et la spécialisation intervient en troisième année. Après l’obtention de votre bachelor, vous aurez la possibilité d’intégrer l’un des masters proposés par la faculté. Ces deux bachelors ont une orientation quantitative très forte dès la première année – il vaut donc mieux aimer les maths pour rejoindre HEC Lausanne. Les enseignements en mathématiques, statistiques, comptabilité et systèmes d’information représentent en effet plus de deux tiers du programme.

Alice, étudiante en troisième année de bachelor à HEC Lausanne, nous explique pourquoi elle a fait ce choix : « Après mon bac S à Annecy, j’envisageais de faire une classe préparatoire commerciale en France mais je ne me voyais pas forcément suivre un rythme aussi intense pendant au moins deux ans. Intégrer HEC Lausanne juste après le bac me semblait donc une très bonne solution qui me permettait d’intégrer une école de commerce très réputée tout de suite après le bac.

HEC fait partie de l’université de Lausanne – il s’agit donc d’un système universitaire assez peu encadré : cela nécessite donc de travailler de manière très indépendante car il n’y a presque que des cours magistraux avec plusieurs centaines d’étudiants les deux premières années. Les profs restent toutefois très accessibles et sont dans l’ensemble vraiment excellents. Le système m’a beaucoup plu car il est très flexible et permet d’organiser son travail comme on le souhaite. D’autres étudiants ont plus de mal à s’organiser et à travailler de manière autonome. Toutefois, à partir de la troisième année, il y a beaucoup plus de contrôles continus et de travaux de groupe. La seule condition d’admission à HEC est d’obtenir au moins 10 de moyenne au bac mais la première année est réputée comme très sélective : seulement 30 % des étudiants passent directement en deuxième année (environ 900 en première année et seulement 400 en deuxième année). Les épreuves de mathématiques et de statistiques de première année posent souvent problème aux étudiants mais je trouve que mon bac S en France m’avait très bien préparé pour réussir ! La majorité des cours sont en français mais dès la deuxième année il est possible de prendre certains cours en anglais. En troisième année, les étudiants ont la possibilité de choisir entre la spécialisation Économie politique et Management. J’ai aussi eu la chance de pouvoir faire un échange à la Complutense de Madrid pendant six mois pendant ma troisième année.

Avec plus de 25 000 étudiants, la vie étudiante à Lausanne est très riche et il y a beaucoup de soirées et événements organisés par HEC même si les bars ferment relativement tôt (Suisse oblige) !

Les frais de scolarité d’HEC Lausanne sont très avantageux (1 000 € par an environ), même si la vie à Lausanne est relativement chère. Pendant mes deux premières années, mon logement en colocation revenait à environ 800 € par mois. Il existe certaines résidences au sein de l’université de Lausanne mais il y a malheureusement plus de demandes que d’offres !

La vie à Lausanne est très agréable – j’ai choisi de partir seulement six mois car j’adore vivre ici. Je me suis fait un super groupe d’amis et le cadre de l’université au bord du lac est vraiment idyllique, l’environnement très propre et confortable. De plus, le centre sportif propose plus de 120 sports et est entièrement gratuit !J’hésite encore à faire une année de césure avant de poursuivre mon deuxième cycle à HEC Lausanne qui propose d’excellents masters de finance, comptabilité, management… Dans tous les cas, je ne regrette absolument pas mon choix ! »

Aux Pays-Bas

La Rotterdam School of Management aux Pays-Bas offre un programme en International Business Administration (IBA) d’excellence en trois ans à forte dimension internationale avec des échanges dans des universités étrangères très prestigieuses telles que la Wharton School of the University of Pennsylvania (UPenn) ou encore l’University of Southern California (USC).

Yanis, étudiant du BSc in International Business Administration (IBA) à RSM, raconte son expérience : « Après mon bac S en section internationale, deux grandes voies s’offraient à moi : la classe prépa ou l’université à l’étranger. J’étais d’abord convaincu qu’étudier en France était la suite logique dans la poursuite de mes études mais, pour être honnête, je n’avais ni envie de supporter le stress d’une classe prépa, ni celle d’être conditionné à devenir une “bête de concours”. Non, ce dont j’avais réellement envie, c’était de commencer à apprendre des choses qui me serviraient, et surtout qui m’intéressaient ! Je me suis donc renseigné sur quelques universités puis j’ai envoyé ma candidature à celles qui semblaient me convenir le mieux. C’est donc comme ça que j’ai été amené à étudier à la Rotterdam School of Management (RSM), Erasmus University aux Pays-Bas.

Le programme que j’étudie, International Business Administration (IBA), me permet de découvrir de nouvelles matières tous les trimestres et ainsi de voir celles qui m’intéressent le plus. Par exemple, lors du troisième trimestre, nous avons étudié la finance, l’économie, les statistiques et l’utilisation d’Excel, me permettant de découvrir un intérêt pour la macroéconomie. De plus, ce programme est très peu onéreux pour les étudiants européens (environ 1 000 € la première année, puis 2 000 € pour les suivantes), comparé à d’autres formations. Nous y avons aussi de nombreuses opportunités de travailler en groupe sur divers projets avec des gens venant du monde entier, de s’inscrire dans toutes sortes d’associations universitaires, de prendre des cours supplémentaires pour apprendre une langue, etc. En troisième année, il est même possible de réaliser un échange de six mois dans une des 100 universités partenaires pour découvrir un nouveau système éducatif et de potentielles écoles pour poursuivre ses études.

Toutefois, je ne pense pas que ce système soit adapté pour tout le monde non plus. Il faut être capable de s’organiser et de travailler seul sans que des devoirs soient donnés d’un cours sur l’autre. Les cours, qui sont tous en anglais, se font principalement dans des amphis (cours magistraux appelés lectures) d’environ 500 personnes et ne dépassent pas les 15 heures par semaine ! Il y a également des workshops, généralement quatre par semaine (deux fois deux heures) avec environ 70 personnes et un TA (teacher assistant) qui fait le cours pour nous aider sur ce qui a déjà été vu en amphi.

Les sessions d’examens ont lieu à la fin de chaque trimestre et durent environ une semaine, le temps d’évaluer les trois à quatre matières du trimestre. L’évaluation comprend aussi parfois des travaux de groupe qui sont réalisés pendant le trimestre et comptent un certain pourcentage de la note finale. Néanmoins, la plupart du travail se fait généralement seul face à un livre. C’est pourquoi, en première année, environ un tiers des élèves se voient contraints de quitter le programme car ils n’atteignent pas les notes suffisantes. En revanche, les professeurs et leurs assistants ne refuseront jamais de vous aider ; ils sont très accessibles et heureux de partager leurs connaissances.

J’habite dans un appartement individuel qui est en dehors de l’université, mais il existe aussi des résidences étudiantes à proximité du campus ! Enfin, cerise sur le gâteau, le campus est très bien conçu avec des salles d’étude toujours à disposition, une grande librairie ainsi que de multiples installations sportives. Avec un peu de recul aujourd’hui, je ne regrette absolument pas ce choix. »

Elisa, étudiante en troisième année du même bachelor ajoute : « Comme de nombreux élèves de terminale voulant étudier le commerce en post-bac, j’avais d’abord pensé à faire une prépa. Néanmoins, le choix international m’a vite paru évident car j’avais envie d’avoir plus d’autonomie et de me challenger en vivant loin de mes parents. De plus, j’ai eu la chance de faire une grande partie de ma scolarité dans une école internationale, ce qui m’a poussée à me renseigner sur les options à l’étranger. Après mûre réflexion, j’ai fini par sauter le pas, et j’étais très excitée (mais aussi très nerveuse) quand j’ai reçu mon offre d’admission de la Rotterdam School of Management (RSM).

RSM est la faculté de commerce et management de l’Erasmus University Rotterdam, qui tire son nom d’Érasme, le philosophe humaniste, dont Rotterdam est la ville d’origine. L’université a son propre campus (appelé Woudestein), situé à une petite quinzaine de minutes à vélo du centre-ville.

Concernant les méthodes d’enseignement, nous avons très peu d’heures de cours par semaine, mais beaucoup de travail personnel. Cela m’a vraiment appris l’autodiscipline et m’a permis de mieux gérer mon temps, entre les cours, les sorties entre amis, les courses, le ménage etc.

On ne pense pas aux Pays-Bas lorsqu’on veut étudier à l’étranger, et pourtant la vie ici est très agréable, et il est facile de s’adapter. La météo n’est pas extraordinaire (elle alterne souvent entre la pluie et le vent) mais il n’y a pas de barrière de la langue parce que tous les Néerlandais ont un bon niveau d’anglais. Beaucoup de bachelors et de masters sont d’ailleurs enseignés dans cette langue à travers tout le pays. De plus, les Pays-Bas étant très petits, il est facile de visiter d’autres villes comme La Haye, Amsterdam ou Utrecht en une journée (toujours sympa quand on veut se changer les idées le week-end). Rotterdam est une ville très étudiante, l’Erasmus University compte à elle seule plus de 30 000 étudiants dont énormément d’élèves internationaux. La ville regorge donc de bars, cafés, restaurants, boîtes de nuit : on ne peut pas s’ennuyer !

Les études coûtent peu cher comparé aux grandes écoles françaises ou aux universités anglaises. Tous les étudiants européens bénéficient du même tarif que les étudiants néerlandais. Ce qui veut dire que les frais de scolarité s’élèvent à un peu plus de 2 000 € par an. C’est, néanmoins, légèrement contrebalancé par les frais de logement, généralement entre 500 et 600 € par mois.

RSM bénéficie d’une excellente réputation en Europe. L’International Business Administration bachelor ne déroge pas à la règle, puisqu’il y a une sélection à l’entrée. La charge de travail est importante mais gérable, surtout venant du système français où nous sommes habitués à pas mal d’heures de cours et de travail personnel. Il y a clairement un temps d’adaptation nécessaire les premiers mois parce que le système universitaire n’a rien à voir avec le système du lycée. Mais on se rend vite compte que tout le monde est dans le même bateau, ce qui rend la chose plus facile. Le bachelor est super international et sur une promo de presque 600 élèves, plus de 60 % sont étrangers. C’est très rare de trouver autant de diversité au niveau bachelor et c’est pourquoi c’est un des plus gros avantages selon moi.

De plus, nous avons l’occasion de partir en échange dans de prestigieuses universités partout dans le monde au premier semestre de la troisième année. J’ai eu la chance de pouvoir étudier à la National University of Singapore, qui est une des meilleures universités d’Asie. Enfin, l’université offre des opportunités intéressantes pour se développer en dehors de nos études, avec la possibilité de rejoindre de nombreuses associations étudiantes. J’ai eu l’occasion de faire partie d’un programme extrascolaire focalisé sur la Silicon Valley et l’entrepreneuriat. Le point culminant de l’année a été le voyage d’une semaine à San Francisco où nous avons visité des entreprises comme Google, Salesforce ou Dropbox. Ce fut réellement un voyage inspirant et unique.En bref, ces presque trois années passées à RSM ont transformé ma perspective sur le monde et m’ont vraiment permis de grandir en tant que personne. J’ai la chance d’avoir vécu des expériences uniques et rencontré des personnes géniales ! De plus, ça m’a permis de conforter mon niveau d’anglais, tant écrit que parlé. Je sais que ça peut faire très peur de se lancer mais je pense que RSM est un bon point de départ pour qui veut se challenger autant au niveau académique que personnel. »

En Italie, l’université Bocconi

L’Università Commerciale Luigi Bocconi de Milan est un établissement cosmopolite qui accueille chaque année quelques milliers d’étudiants internationaux pour des programmes de bachelor en économie et management. Classée troisième meilleure Business School d’Europe par le Financial Times 2019, la Bocconi dispense depuis toujours, un enseignement de haut niveau dans les disciplines de l’économie et du management, très tourné vers l’international. Toutefois, l’admission en bachelor à la Bocconi passe par un test d’entrée extrêmement difficile et dont le taux de succès pour les étudiants français est très faible. Si vous souhaitez vraiment rejoindre cette école, il est donc recommandé de candidater à la early session qui a généralement lieu au mois de juin en fin de première. Il est aussi plutôt conseillé de passer le test SAT (plutôt que le Bocconi test) car vous aurez la possibilité de le repasser à plusieurs reprises afin d’améliorer votre score. L’idéal est de viser un score minimum de 1 350 sur 1 600 au SAT afin de maximiser vos chances d’admission.

Jeanne, diplômée du bachelor International Economics and Management à la Bocconi, explique : « Le campus de la Bocconi présente l’immense avantage d’être situé à Milan, tout près du quartier des Navigli. Milan est très agréable en tant qu’étudiant et les options pour le week-end sont nombreuses : les lacs, les montagnes, la mer. » Elle ajoute par ailleurs : « Le système italien peut être déroutant de prime abord mais il est très responsabilisant et permet d’augmenter sensiblement son niveau général : au lieu de se contenter de passer de justesse un examen en se disant qu’on a fait ce qu’on pouvait, on peut choisir de retravailler et de repasser l’examen jusqu’à maîtriser la matière en question ! »

En Espagne, l’ESADE et l’IE

L’IE University et ses campus à Madrid et Ségovie ainsi que l’ESADE à Barcelone sont mondialement réputées pour le commerce et proposent des programmes de BBA d’excellence en quatre ans.

À l’ESADE comme à l’IE, le programme est entièrement en anglais et offre un semestre d’échange dans une université partenaire à l’étranger. Ces deux cursus permettent tous deux d’allier théorie et pratique.

Victoire nous explique pourquoi elle a choisi ce programme et l’IE : « Je voulais étudier le commerce, mais sans passer par le cursus français prépa/école de commerce. Ce qui m’a attirée dans ce cursus, c’est qu’il touche un peu à tout, il est très général. Les cours sont assez poussés dans tous les domaines, ce qui permet de sortir du bachelor avec un profil complet et de pouvoir envisager différents types de masters.

J’avais également postulé à la Bocconi en Italie dans un cursus similaire où j’ai été acceptée. J’ai choisi d’aller à l’IE car je connaissais des personnes dans les deux universités et les cours à l’IE étaient plus des “travaux pratiques” et des projets de groupe alors qu’à la Bocconi, les cours sont beaucoup plus axés sur la théorie. Une deuxième raison est que je parlais déjà un peu espagnol avant et que je voulais m’améliorer. Les cours étant en anglais, cela m’a permis de devenir trilingue. Et puis Madrid est une super ville où il fait beau presque tous les jours !

Le contenu du cursus m’a moins influencée que d’autres facteurs tels que le pays ou le classement, mais il a quand même été important dans mon choix. Ce qui m’a plu, c’est qu’il est très complet et permet d’étudier tous les aspects du commerce comme la finance, la comptabilité, le marketing, le management, les RH et plein d’autres !

L’IE propose deux campus : un à Ségovie, une petite ville à une heure de Madrid, et l’autre à Madrid. Il y a la possibilité de faire tout son cursus à Madrid ou deux ans à Ségovie et deux ans à Madrid (le bachelor dure quatre ans). Le campus de Ségovie est vraiment magnifique et parfait pour rencontrer des gens, comme c’est petit tout le monde se connaît. Le point négatif est qu’il y a moins de choses à faire. Le campus de Madrid est situé en plein cœur de la ville, dans le quartier de Salamanca, ce qui est vraiment idéal. J’ai fait tout mon cursus à Madrid et j’ai vraiment adoré car la ville est géniale avec énormément d’activités. Cependant le campus est assez petit, il n’y a qu’une cafétéria et pas beaucoup d’espace. Il est en cours d’agrandissement avec la construction d’une tour (nouveau campus pour la rentrée 2020).

Étudier à l’étranger est une expérience extraordinaire qui permet de devenir indépendant plus vite, de découvrir de nouvelles cultures et d’être plus ouvert d’esprit. Dans un monde de plus en plus marqué par la mondialisation, je pense qu’avoir étudié à l’étranger et parler plusieurs langues est un véritable atout. »

Jean-Eudes, étudiant à l’IE sur le campus de Ségovie ajoute : « Je n’ai en fait présenté que deux écoles à l’étranger, Bocconi à Milan et IE University en Espagne. Partir à l’étranger n’était pas pour moi une évidence, j’ai hésité entre cette option et le système français des classes préparatoires aux écoles de commerce. Après avoir discuté avec plusieurs personnes, je me suis dit que l’enseignement pratique et appliqué des universités étrangères, particulièrement à IE, me correspondait mieux, et que l’ouverture internationale serait vraiment enrichissante, ayant toujours vécu en France. »

Toutefois, il faut bien noter que les frais de scolarité sont relativement élevés dans ces deux écoles : comptez entre 21 000 € et 23 000 € par an à l’IE et 16 950 € par an à l’ESADE. Mais, l’IE propose des bourses d’excellence allant jusqu’à 10 000 € par année d’études.

Comme l’indique Victoire, étudiante en BBA à l’IE : « Je suis une fellow, c’est-à-dire que j’ai obtenu une bourse grâce à mes résultats : j’ai dû offrir des cours de soutiens en maths et je suis chargée de faire faire le tour du campus et d’être un des ambassadeurs de l’IE lors des journées portes ouvertes. »

À l’étranger mais dans une école française

De plus en plus de grandes écoles françaises qui n’étaient jusqu’à présent ouvertes qu’aux étudiants de classes préparatoires proposent aujourd’hui des cursus de BBA post-bac avec une forte dimension internationale.

Ainsi, l’ESSEC Business School qui possède deux structures en France (Cergy et La Défense) et deux autres à l’étranger (Rabat et Singapour) propose un programme de BBA en quatre ans. Toutefois, il est accessible via le concours Sésame pour les étudiants français passant leur bac en France.

Par ailleurs, l’ESCP Business School présente dans différents pays européens un cursus de bachelor in Management très international puisqu’il permet de faire trois campus différents en trois ans (Londres, Madrid ou Turin, Berlin ou Paris).

Enfin, l’EM Lyon ou encore l’EDHEC proposent également des programmes de global BBA en quatre ans, qui allient formations théoriques, stages en entreprise, avec une très forte dimension internationale.

Au Canada

L’université McGill et sa Desautels Faculty of Management, ou encore l’école de gestion John-Molson à Concordia et HEC Montréal sont également d’excellentes options pour les étudiants français souhaitant étudier en Amérique du Nord tout en bénéficiant de frais de scolarité plus avantageux (environ 6 200 € à 6 600 € par an) qu’aux États-Unis ou dans le reste du Canada.

Toutefois, ces programmes sont sélectifs et exigent d’avoir choisi la spécialité Mathématiques en première et la spécialité Mathématiques ou l’option Mathématiques complémentaires en terminale :

  • à McGill la sélectivité est importante et les moyennes demandées dans vos bulletins de première et terminale devront généralement se situer entre 15 et 16,5/20 de moyenne générale et entre 14,5 et 16,5/20 en maths ;
  • pour suivre le bachelor de commerce en anglais à l’université de Concordia, il faudra obtenir une moyenne générale d’au moins 13 avec au moins 13 en maths ;
  • pour HEC Montréal, vous devrez avoir obtenu une moyenne générale de 14/20 au bac. De plus, vous aurez la possibilité de suivre le cursus en français uniquement, en bilingue anglais ou en trilingue avec de l’espagnol en plus.

Aux États-Unis

Enfin, des universités américaines prestigieuses telles que l’université de Pennsylvanie (Wharton), USC (Marshall), UC Berkeley (Haas), Babson College ou encore NYU (Stern) proposent également des cursus de commerce. Toutefois, l’admission dans les universités américaines nécessite généralement de commencer à s’y préparer dès la troisième ou la seconde et les frais de scolarité sont dans la majorité des cas supérieurs à 45 000 € par an. Malheureusement, peu de bourses sont disponibles pour ces universités pour les étudiants étrangers.Parmi les options plus accessibles en termes de critères d’admission aux États-Unis, on peut notamment mentionner Florida International University (FIU) qui propose aux étudiants internationaux un Global Program en première année afin de permettre aux étudiants d’améliorer leur niveau d’anglais et de s’adapter au nouveau système avant de rejoindre la deuxième année universitaire dans le parcours classique.


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