Fondée en 1885, la London School of Economics (LSE) a pour devise « Rerum cognoscere causas », c’est-à-dire « connaître la cause des choses ». Classée 4ème meilleure université mondiale en comptabilité et finance en 2019 (classement QS World University), LSE propose des Bachelors pluridisciplinaires et renommés. Eva, étudiante en deuxième année de BSc Management nous parle de son expérience à LSE.
Profil
PRÉNOM : Eva
NATIONALITÉ : Française
NOM DU CURSUS SUIVI : BSc in Management
NOM DE L’UNIVERSITÉ : London School of Economics (LSE)
TYPE DE BACCALAURÉAT ET RÉSULTAT OBTENU : Bac général mention Très Bien, spécialités Mathématiques, Physique-Chimie
NOM DE TON LYCEE : Lycée Janson de Sailly, Paris
Partir étudier à l’étranger
Pourquoi avoir décidé d’étudier à l’étranger ?
J’ai fait deux « summer sessions » lors des summer schools proposées par l’Université de Berkeley et UCLA quand j’étais au lycée. Cela m’a fait prendre conscience que je voulais partir à l’étranger et être dans un environnement international pour mes études. Je connaissais aussi des étudiantes et des étudiants en universités en France et j’ai constaté que la dimension internationale que je recherchais n’était pas toujours présente.
Pourquoi avoir choisi LSE ? Quels facteurs ont été déterminants dans ce choix selon toi ?
LSE était mon premier choix. C’était la meilleure université à laquelle je pouvais prétendre. Je ne voulais pas aller en classe prépa ni en faculté. La LSE était ce qu’il me fallait dans la filière que je voulais. J’ai aussi échangé avec des étudiant.e.s et j’ai adoré le fait qu’il y ait une balance entre le travail académique, nos projets personnels à réaliser et le temps que l’on peut passer avec des ami.e.s. J’ai aussi choisi la LSE en Angleterre car je n’avais pas passé les Standard Admission Tests (SAT) pour les universités américaines de la “Ivy League” donc je ne pouvais pas y aller.
Quelles étaient tes autres options d’orientation post bac ?
J’ai aussi postulé à l’université McGill à Montréal, à cinq universités en Angleterre et à l’Université Bocconi.
Comment s’est déroulé le processus d’admission et de sélection ?
J’ai eu beaucoup de difficultés à écrire mon personal statement car je n’étais pas habituée à ce type de rendus et de consignes. Après deux mois à travailler dessus, j’ai demandé de l’aide à Adam et Lawrence de Your Dream School. La LSE était l’école de mes rêves, je ne voulais vraiment pas passer à côté d’une admission. J’ai aussi dû travailler l’IELTS car le score demandé par la LSE était de 7 pour chaque épreuve. J’ai dû le refaire car j’avais eu 6,5 à l’écrit.
Comment as-tu préparé ta rentrée ? (Démarches administratives, académiques…)
J’ai dû remplir des documents administratifs et d’inscription. Je n’ai pas eu à faire de démarches particulières si ce n’est le Pre-Settled Status l’année dernière avec le Brexit.
Les cours en 1ère année
Quels cours as-tu choisis en première année de Bachelor ?
Pour la première année en BSc Management, les matières sont imposées et sont des cours sur un semestre. Nous avons eu des cours d’Économie, de Finance, de Comptabilité et de « Leadership » et cours sur le « Supply Chain Management ».
En deuxième année, nous avons dû choisir deux mineures parmi « Information systems », « Human Resources » et « Marketing ». J’ai choisi « Marketing » et « Information systems » car je m’intéresse aux nouvelles technologies. Il fallait aussi que je choisisse une matière pour les deux semestres. J’ai choisi Finance parce que j’ai envie de travailler dans ce secteur. Nous avons aussi deux matières imposées : « Econometrics » et « Managerial Economics ». Ce sont deux matières très quantitatives. Il est important de savoir que le BSc Management est un Bachelor beaucoup plus quantitatif que ceux proposés dans d’autres universités anglaises. Il y a beaucoup de mathématiques et d’économie.
As-tu éprouvé des difficultés à t’adapter au système éducatif ?
Je n’ai pas trouvé la première année difficile. Je n’avais que des cours en ligne. J’ai cependant rencontré des difficultés à rédiger des essais par rapport à mes ami.e.s qui ont passé un baccalauréat OIB (option internationale du baccalauréat) en anglais. La compréhension de l’anglais n’a pas été un problème. Il y a énormément d’étudiants et d’étudiantes étrangers à LSE. Je n’ai pas eu de problème avec l’accent britannique qui peut parfois être compliqué à comprendre.
Est-ce que la LSE accompagne les étudiants étrangers ?
Étant donné que j’étais en cours en ligne l’année dernière je n’ai pas eu l’occasion de découvrir l’ensemble des ressources et les aides proposées par la LSE. J’ai pu découvrir de nouveaux services cette année. J’utilise notamment beaucoup la plateforme « LSE careers » qui propose des rendez-vous avec des professionnels qui sont des experts-conseils de LSE. Leurs conseils sont encourageants et pertinents. Je leur demande par exemple de relire mes candidatures. Un autre aspect essentiel à la LSE est que lorsque l’on souhaite s’orienter vers des métiers liés à l’investissement financier ou au monde de la banque, il y a énormément de supports et d’aides fournis. Il y a par exemple une grande communauté d’alumnis à laquelle on peut faire appel.
Est-ce que tu as une grande quantité de travail ?
L’ensemble des cours ont été en présentiel cette année. Mes examens sont en juin mais les examens des autres Bachelor en janvier sont en ligne. Les matières sont plus difficiles en deuxième année. Cependant, la charge de travail est surmontable avec une bonne organisation personnelle. De plus, nous sommes énormément poussés à avoir des activités, des projets extrascolaires et des stages. Je trouve que la LSE est un environnement qui permet vraiment aux étudiantes et aux étudiants de développer leurs aspirations professionnelles et personnelles.
Combien d’heures de cours as-tu par semaine ?
J’ai douze heures de cours par semaine avec quatre heures de cours en « travaux dirigés » (TD) et huit heures de cours magistraux par semaine en deuxième année de Bachelor. Néanmoins, ce n’est pas parce qu’il y a peu d’heures de cours que le travail à fournir est limité. Au contraire, nous avons beaucoup de travail personnel.
La vie étudiante sur le campus
Comment se déroule la vie étudiante à LSE ?
J’adore la vie étudiante à LSE ! Tout d’abord, c’est une université plus petite que King’s College ou UCL. De ce fait, il est plus facile de faire des rencontres. C’est une vraie communauté qui se crée, notamment à la bibliothèque universitaire. Cela m’a beaucoup aidée à m’intégrer et à me faire des ami.e.s. C’est un environnement très stimulant qui nous pousse à travailler. On nous donne aussi beaucoup de conseils pour nos candidatures.
Comment s’organise l’atmosphère de travail à LSE ? Est-ce que tu travailles souvent en bibliothèque ?
Je ne travaille qu’en bibliothèque. C’est un espace agréable et motivant. Il est possible de travailler en groupes ou séparément et cela donne une atmosphère conviviale à l’espace. C’est aussi un espace qui favorise l’entraide entre les étudiant.e.s. Par exemple, les étudiant.e.s en troisième année de Bachelor viennent souvent nous aider dans la réalisation de nos candidatures pour des stages ou en nous donnant des conseils pour les cours.
Est-ce que tu arrives à profiter de ton temps libre à Londres ?
J’ai réussi à vraiment profiter de Londres l’année dernière. Par exemple, pendant le premier semestre de première année, je travaillais 4 à 5 jours par semaine à la bibliothèque et j’avais mes week-ends libres pour visiter. Cette année, je vais tous les jours à la bibliothèque toute la journée, sauf les soirs. J’ai moins de temps que l’année dernière.
As-tu intégré des associations étudiantes ?
Oui, je fais partie de plusieurs projets et associations étudiantes. Je fais partie de SABA Junior Consulting qui est une organisation à but non lucratif qui fonctionne comme une Junior Entreprise. J’organise aussi avec une quinzaine d’étudiants et étudiantes une conférence sur l’intelligence artificielle qui réunit presque 700 personnes en février. Je m’occupe aussi de l’organisation du « Tech trip » qui est un voyage d’une semaine en Israël. L’objectif est de découvrir des innovations, des incubateurs et des entreprises sur les nouvelles technologies dans ce pays.
Est-ce que tu loges en résidence étudiante ? Comment s’est déroulée la recherche de logement ?
En première année de Bachelor, j’étais en résidence étudiante privée à Londres. Néanmoins, je pense qu’il est préférable d’être dans les résidences étudiantes proposées par la LSE car c’est l’occasion de se faire des ami.e.s. En deuxième année, j’ai décidé de faire une colocation avec des amies. La recherche a été compliquée à cause du Covid car les offres immobilières étaient inférieures aux demandes.
Que penses-tu de Londres ?
J’adore cette ville. Je me vois évoluer professionnellement et habiter plus tard à Londres. C’est une ville cosmopolite et étudiante avec de nombreuses universités. C’est aussi une ville qui me pousse à être toujours active. Cela peut cependant être compliqué pour certain.e.s qui ont vécu dans des villes plus petites.
Vers l’avenir
Quels sont tes projets pour la suite ?
Je réfléchis toujours à mon orientation professionnelle. Lorsque je suis arrivée à LSE, j’ai rencontré de nombreux étudiants et étudiantes qui travaillent dans le monde de la banque et cela m’a donné envie de m’orienter vers ce domaine. Cependant, au début de ma deuxième année de Bachelor j’ai découvert l’univers des nouvelles technologies et des start-ups. J’ai donc postulé pour des stages liés au Venture Capital (fonds d’investissement pour les start-ups) qui combine les domaines de la finance et des start-ups.
Quels conseils et recommandations donnerais-tu à un ou une élève français/e qui souhaiterait intégrer LSE ?
Si l’étudiante ou l’étudiant est issu.e du système scolaire français, je lui conseille de commencer à se préparer à l’IELTS tôt, dès la Première idéalement. Je conseillerais aussi de prendre des cours d’anglais en dehors du lycée. Avoir un très bon niveau en maths est essentiel pour réussir en Management à LSE car il y a beaucoup de mathématiques dans ce programme !