Étudier à l’étranger : comment bien choisir son cursus de sciences et d’ingénierie ?


Il existe de nombreux cursus d’excellence en sciences et ingénierie à l’étranger, que ce soit au Royaume-Uni, en Suisse, aux Pays-Bas ou encore aux États-Unis, au Canada ou en Israël.

Le Royaume-Uni offre aussi bien des cursus de biologie ou d’ingénierie générale (à Cambridge, Warwick ou King’s College par exemple) que des cursus plus spécialisés. Il faudra alors choisir au moment de votre candidature entre ingénierie mécanique, civile, biomédicale, aéronautique et d’autres encore. Cela n’est pas toujours évident car il s’agit de matières que vous n’aurez pas forcément eu l’occasion d’étudier au lycée. N’hésitez donc pas à passer du temps sur les pages des différents cursus pour les comparer. YouTube est également un outil très utile car il propose de nombreuses vidéos explicatives sur le contenu des cursus d’ingénierie (comme la série de vidéos Crash Courses).

Matthew, étudiant en ingénierie à l’université de Warwick en Angleterre, explique les raisons pour lesquelles il a opté pour un cursus général en engineering : « Avant même la fin de mon parcours dans le secondaire, j’étais déjà presque certain de vouloir m’engager dans des études d’ingénieur, mais les différentes spécialisations (génie civil, mécanique, électrique) restaient pour moi un mystère : difficile de s’en faire une idée précise avant de s’engager. Il était donc très important pour moi de pouvoir suivre un cursus qui s’apparente d’abord à un diplôme d’ingénierie “générale” pour me permettre ensuite de me spécialiser, une fois que je me serais fait une meilleure idée de ce que j’aimais ou non. Avec le recul, je suis très satisfait de ma décision, car cela m’a apporté les informations et le temps de réflexion nécessaires. J’ai ainsi pu choisir le génie mécanique en connaissance de cause, tout en profitant du cursus d’ingénierie générale pour appréhender les bases d’autres spécialités, ce qui s’est avéré utile dans le cadre des travaux de groupe transdisciplinaires. »

En Suisse

L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) compte parmi les meilleures écoles d’ingénieurs du monde. Toutefois, pour être admis, il faudra obtenir une mention très bien au bac (16/20 de moyenne) et passer le cap de la première année !

Nathan, étudiant en troisième année de microtechnique à l’EPFL et actuellement en échange à Madrid, raconte son expérience : « Dès le lycée, je savais que je voulais aller à l’École polytechnique fédérale de Lausanne. J’ai cependant choisi d’y entrer un an après l’obtention de mon bac afin de passer une année sabbatique en classe préparatoire. En effet, les études à l’EPFL ne sont pas faciles, le rythme est souvent éprouvant, particulièrement en première année qui est réputée extrêmement difficile et sélective. En contrepartie, l’école est “fédérale” (publique) et sponsorisée par le secteur privé, par conséquent les études sont peu coûteuses par rapport à la qualité de l’enseignement et tout ce qui est mis à disposition des étudiants.

Le campus est énorme, un peu à l’américaine dans le sens où c’est une petite ville avec plusieurs supermarchés, des bibliothèques, une banque, une pharmacie, des restaurants, un bar (le centre névralgique du campus), un grand centre sportif, le tout installé au bord du lac Léman.

On pourrait penser que c’est un peu anxiogène de passer la plupart de son temps sur le campus, mais cela favorise une ambiance de groupe, de proximité avec ses amis qui est la bienvenue pour faire face à la quantité de travail et parfois de stress.

Ce qui m’a étonné en arrivant dans l’école, c’est que les Suisses y sont minoritaires, les étudiants viennent du monde entier. Même au sein des élèves français (qui constituent près d’un tiers des étudiants), une grande partie vient de lycées à l’étranger. Pour résumer, l’EPFL, c’est difficile, il faut être prêt à s’investir considérablement mais la qualité de vie, l’ambiance étudiante et le niveau académique en font un endroit privilégié pour suivre des études d’ingénieurs. »

Aux Pays-Bas

Fondée au xixe siècle, l’université de technologie de Delft (TU Delft) est l’une des plus réputées des Pays-Bas pour les cursus scientifiques. Elle apparaît en tête du palmarès des meilleures universités néerlandaises et occupe la 50e place du classement mondial de 2020 (QS World University Rankings 2020). Elle accueille près de 24 000 étudiants et propose plusieurs cursus de bachelor en anglais, parmi lesquels : les sciences appliquées de la terre (applied earth sciences), l’ingénierie aérospatiale (aerospace engineering), l’informatique et l’ingénierie (computer science and engineering) ou encore la nanobiologie (nanobiology).

Pour candidater à l’un de ces cursus, vous devrez généralement avoir suivi les spécialités Mathématiques et Physique-chimie au lycée.

L’université de technologie d’Eindhoven (TU Eindhoven) est mondialement connue pour ses formations en sciences de l’ingénierie et en technologie. Très axée sur la recherche, Eindhoven entretient d’étroites relations avec bon nombre d’entreprises telles que Philips ou DAF, auxquelles elle apporte sa collaboration scientifique. Elle figure en 102e position du QS World University Rankings de 2020. Elle propose de nombreux programmes en anglais, parmi lesquels on retrouve les mathématiques ou la physique appliquées, ou encore la data science ainsi qu’un cursus de psychologie et technologie. Les programmes sélectifs à Eindhoven sont notamment le design industriel, l’ingénierie informatique ou encore l’architecture, l’urbanisme et les sciences du bâtiment.

Par ailleurs, en plus de votre spécialité, vous aurez à Eindhoven la possibilité de choisir des modules dans d’autres disciplines afin d’élargir vos compétences et d’apporter une dimension multidisciplinaire à vos études.

Au-delà de la grande qualité de l’enseignement en ingénierie et la réputation des universités technologiques aux Pays-Bas, les frais de scolarité y sont également particulièrement intéressants (autour de 2 140 € par an pour les étudiants de l’UE).

Au Canada

L’université McGill à Montréal propose un large choix de cursus d’ingénierie mais vous devrez choisir votre spécialité au moment de votre candidature : entre Bioengineering, Chemical, Civil, Computer, Electrical, Mechanical, Materials, Mining ou encore Software engineering pour lesquels les notes minimum à obtenir en première et terminale se situent entre 13,5 et 16,5/20 de moyenne, et de 13,5 à 16,5/20 en mathématiques et sciences.

À Polytechnique Montréal, vous aurez également le choix entre de nombreuses spécialités (Génie chimique, civil, électrique, géologique, industriel, Mécanique, des mines, physique ou encore Génie aérospatial, biomédical, informatique et logiciel). L’admission se fera généralement sous condition d’obtenir des résultats satisfaisants en première et terminale en mathématiques, physique-chimie, et une moyenne au bac minimum de 13/20.

Enfin, à l’université de Concordia, vous pourrez choisir entre Génie du bâtiment, civil, informatique, électrique, industriel, mécanique, logiciel ou encore Aérospatiale et propulsion ; Structures aérospatiales et matériaux ; Avionique et systèmes aérospatiaux, spécialités pour lesquelles les critères d’admission se situent entre 12/20 et 15/20 de moyenne générale et 12/20 et 15/20 en mathématiques et physique-chimie en première et terminale.

En Israël

La prestigieuse université du Technion à Haïfa propose également un cursus d’ingénierie mécanique (mechanical engineering) en quatre ans entièrement enseigné en anglais. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site du Technion International.

Retrouvez toutes les réponses à vos questions sur les études à l’étranger dans notre livre “Etudier à l’étranger après le Bac” aux Éditions Studyrama.


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